En bref


La recherche en danse s'appuie essentiellement sur les témoignages des artistes et professionnels du milieu car c'est un art vivant qui laisse peu de traces tangibles. Ces témoignages sont précieux pour plusieurs raisons :

La participation active des danseurs, enseignants et professionnels à la recherche est donc essentielle pour faire avancer la discipline et façonner son avenir.


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Appel en cours

Appel à témoignages – Recherche sur les violences en formation en danse

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Participer à la recherche en danse : Pourquoi le témoignage est essentiel dans la recherche en danse ?


La danse est un art vivant, éphémère et incarné. Contrairement à des œuvres figées comme un texte ou un tableau, l’expérience de la danse ne laisse pas toujours de traces tangibles.

C’est pourquoi la recherche en danse s’appuie souvent sur la mémoire et la parole des artistes.

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Participer à une étude en tant que témoin – que ce soit en partageant son expérience en tant que danseur-euse, enseignant-e, chorégraphe ou professionnel-le du milieu, ou simplement en apportant son regard sur cet univers – est une contribution essentielle pour approfondir et enrichir les connaissances dans le domaine de la danse.

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Cet article explique pourquoi le témoignage des danseurs est essentiel pour faire avancer la recherche en danse, en soulignant la rareté des études dans ce champ, l’apport de chaque contribution, l’impact de ces recherches sur les institutions et les politiques culturelles, et en présentant des exemples concrets de recherches ayant eu un impact notable.

1. L’importance du témoignage pour la recherche


La voix des danseur-euse, enseignant-e, chorégraphe ou professionnel-le du milieu est un moteur indispensable de la recherche en danse. Leur témoignage offre un accès direct à la pratique, à l’expérience vécue du mouvement, que les théories seules ne sauraient capturer.

Or, historiquement, la parole des artistes danseurs ou chorégraphes est restée “bien rare ou peu prise en compte” dans la production des savoirs. Il en est de même pour celle des enseignant-e-s en danse. Leur donner la parole comble ce manque en apportant un éclairage de l’intérieur du milieu de la danse.

En partageant leurs expériences, chacun / chacune contribuent à documenter des aspects souvent invisibles de la danse : les processus de création, les émotions ressenties, les techniques corporelles, la transmission, la relation avec les élèves, etc.

Ces témoignages enrichissent les connaissances en danse d’éléments concrets et humains, rendant la recherche plus proche de la réalité du terrain. Comme le souligne un rapport du Centre national de la danse, « toute étude sur les façons d’enrichir et soutenir l’art de la danse […] doit prendre comme point de départ les artistes créateurs – les danseurs eux-mêmes » (https://www.cnd.fr/fr/file/file/447/inline/apres-la-scene-web.pdf#:~:text=« Qui saurait distinguer le,encourager et soutenir efficacement les).

En d’autres termes, impliquer les premiers concernés – les praticiens – permet à la recherche d’aborder les bonnes questions et d’y apporter des réponses pertinentes.

De plus, le témoignage direct offre une dimension qualitative précieuse. Les anecdotes, les ressentis et les réflexions partagées apportent de la profondeur aux données.

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Par exemple, une statistique sur la durée des carrières de danseurs prendra tout son sens si elle est accompagnée des récits personnels expliquant les défis physiques et psychologiques du métier. Le témoignage transforme des chiffres abstraits en réalités vécues, donnant aux chercheurs une compréhension plus fine des phénomènes étudiés.

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En ce sens, chaque danseur-euse, enseignant-e, chorégraphe ou professionnel-le du milieu qui accepte de témoigner devient co-chercheur, participant activement à la construction du savoir sur la danse.

2. Des études en danse rares : chaque voix compte